La French Method

La clé du succès dans la technique maraîchère nommée « French Method » depuis un siècle dans la littérature,  réside dans les points suivants :

  • le planning des cultures
  • l’organisation spatiale de l’exploitation
  • l’emploi essentiel des matières organiques pour amender les sols et fertiliser les cultures

Au XXIème siècle, il faut rajouter les points suivants :

  • L’organisation communautaire de la production et de la vente (coopérative)

Les principes techniques sont simples :

  • très peu de mécanisation
  • préparation des sols par un défoncement initial sur 0.60m
  • apports massifs annuels (20m3 par 1000m2) de matières organiques comme fertilisant, répartis sur l’année
  • densification des plantations en ne laissant aucun inter-rang libre
  • étagement de la végétation sur les planches : cultures « basses » et cultures « hautes » simultanées
  • Six à huit cultures/an au m2

culture

Le maraîchage biointensif sur petites surfaces

Le smalholder farmer, le paysan sur petite surface inférieure à un ha est l’exploitant type sur notre planète (410M sur 570M). Excepté dans nos pays industrialisés et pour la France en particulier.

Répartition des fermes et surfaces cultivées dans le monde :

tableau

La rareté des terres agricoles disponibles, donc leurs prix, empêche les installations d’agriculteurs, souvent à tout jamais où que se trouvent le candidat à l’installation sur la planète…

Nous sommes actuellement à la mise en place d’une agriculture « bio et locale » que les Etats accompagnent par des Lois et Règlements et que la société civile promeut par l’installation de petits agriculteurs en périphérie des villes, voire en ville.

L’agriculture péri-urbaine et urbaine est aujourd’hui une réalité, étudiée scientifiquement depuis trente ans, organisée mondialement avec un congrès annuel, des revues et sites internet en abondance.

Au niveau professionnel, les petites fermes sont soutenues par la FAO qui en a fait son cheval de bataille contre la désertification et la pauvreté.

La technique agronomique de base diffusée par la FAO et toutes les ONG, sur lesquelles la FAO a copié son concept – à cause de son efficacité – est simple et trouve son origine dans les techniques des maraîchers parisiens du début XIXème siècle.

La question de base est : « Comment puis-je cultiver un petit espace pour en tirer mon salaire ? »

Ces techniques ont été redécouvertes, modernisées et sont maintenant diffusée depuis les années 1970 dans le monde entier sous l’appellation Biodynamic French Intensive Method par des hommes et des femmes au sein de diverses associations caritatives ou directement, par témoignages livresques ou  sur internet.

L’Institut Moreau-Daverne®, dont les membres fondateurs ont appris et pratiqué la forme originale du maraîchage directement issus de la tradition française depuis deux siècles ont reformaté la Biodynamique French Intensive Method. Ils y ont introduit des apports techniques du XXIème siècle et lui ont redonné le nom sous laquelle elle a été connue au XIXème  et début XXème siècle : la French Method.

Sur (i) la base d’expériences réalisées depuis quarante ans par des maraîchers visionnaires (Alan Chadwick, John Jeavons, Eliot Coleman), (ii) des universités qui ont repris et standardisées ces formations (Université de Santa Cruz USA, Stanford University USA), (iii) des ONG à vocation agricoles qui les divulguent dans le Tiers Monde (Ecology Action), (iv) sur la foi des travaux de la FAO et des axes de développement mis en avant par l’ONU : ce système de maraîchage biointensif sur petite surface devient le référentiel des candidats à l’installation.

Créer et vivre d’une exploitation maraîchère en tant que professionnel, sur une surface minimale de 1000m2, est possible :

Cette surface correspond à l’unité qu’un individu arrive à exploiter de manière correcte tout seul. L’investissement financier à minima et l’utilisation d’outils manuels sont compensés par une réflexion plus poussée sur la manière de travailler et un travail physique qui assurent une rentabilité à la surface exceptionnelle.

Au lieu de faire deux cultures par an sur sa parcelle de 1000m2, le maraîcher en assurera six au minimum, voire huit lorsqu’il sera aguerri à la technique. Et en général, il cultivera un maximum d’espèces, pour proposer un panel de légumes très large.

Il peut s’installer partout : en pleine campagne, en ville, au village, sur toiture. Le faible niveau d’investissement à la création est son atout principal pour les débutants et sa petite taille en fait un maillon idéal pour créer une chaîne d’union.

Se regrouper à plusieurs permet de s’entraider au démarrage, partager les frais d’achat du petit matériel motorisé, partager les frais d’une chambre froide, partager les frais de la salle de conditionnement, mieux organiser la vente à la ferme, prévoir des tours de garde pour les week-end et des vacances, atteindre une taille critique pour approvisionner les marchés régulièrement, diversifier les productions pour fidéliser les clientèles, etc…

C’est à cette organisation technique et sociale que travaille l’Institut Moreau-Daverne®.

Au niveau des données économiques

La règle qui ressort et qui correspond à la réalité annoncée du SPIN Farming et de la French Method, c’est que plus la surface exploitée est petite, plus la rentabilité est grande !

Des résultats de 50 000/60 000 euros ou dollars de chiffre d’affaires sur 1000 m2 sont fréquents sur les petites fermes en Europe ou sur le continent américain. En Afrique et en Asie, la FAO nous rapporte des revenus de petits paysans entre deux et sept fois le salaire moyen des pays cités après apprentissage de cette méthode !

Comme toute entreprise nouvellement crée, la productivité augmentera avec l’expérience et les revenus avec le développement de la clientèle. Mais la technique maraîchère traditionnelle française sur petite surface, avec son calendrier des semis et l’entremêlement des cultures permet l’assurance de revenus stables et largement supérieurs au revenu minimum interprofessionnel de croissance.

Avec la politique de l’Institut Moreau-Daverne® qui développe le travail en coopérative, la force de vente augmentera naturellement par la complémentarité, l’accueil et les animations, l’émulation et l’imagination commerciale du groupe.

Cultiver une petite surface, à taille humaine, plutôt qu’un ensemble plus vaste de parcelles à l’aide d’outils mécanisés, est un choix imposé par les conditions économiques pour des millions d’agriculteurs. Et ce choix n’est pas nouveau. Il était le lot commun aux paysans des siècles passés tout comme il l’est de nos jours pour beaucoup de candidats agriculteurs à travers le monde.